Le volume horaire assuré par un nomade digital

Ces dernières années, le télétravail est devenu une réalité bien ancrée dans le monde professionnel. Suite à la pandémie, une transformation majeure a eu lieu dans notre manière d’aborder le travail. Désormais, ce nouveau modèle n’est plus une luxure mais bien une exigence qui est intégrée au contrat d’embauche. Ceci est d’autant plus applicable pour les jeunes qui énoncent clairement cette condition au moment de postuler.

Ainsi, quel serait l’impact de cette nouvelle approche sur le rendement du télétravailleur ? Quel volume horaire doit-il assurer en étant dans une autre ville ou un nouveau pays ?

Un emploi du temps souple : de multiples aspects positifs

Pour un digital nomad, fonctionner selon des horaires flexibles sera bénéfique sur plus d’un plan. Trouver son logement, régler les procédures administratives et les démarches bancaires mobilisera beaucoup de temps les premières semaines, d’où l’importance d’avoir une certaine flexibilité.

Un emploi libre vous permettra notamment de vous inscrire à des cours de langue si vous décidez de vivre cette expérience dans un pays différent. Vous pourrez aussi vous ancrer pleinement dans cette nouvelle réalité en consacrant du temps aux activités d’intégration (espaces de coworking, événements entre digital nomads…). Si vous vivez cette aventure avec vos enfants, des horaires dont vous êtes 100 % responsables vous permettront d’équilibrer votre vie de famille et votre engagement professionnel. Ainsi, appliquer rigidement des horaires classiques comme le standard de 9 à 17h n’est plus du tout envisagé dans ce cas.

À cela, il est important d’ajouter que le digital nomad doit consacrer du temps à l’organisation de ses déplacements et de ses voyages. Il doit pouvoir être en mesure de s’imprégner de la nouvelle culture où il va s’installer en explorant les sites historiques et les lieux d’intérêt de son pays de destination. Sa journée englobe donc une large marge de planification mais aussi de networking.

L’organisation est la clé

Selon les statistiques récentes, environ 70 % des télétravailleurs à travers le monde ne dépassent pas le seuil de 40 heures de travail par semaine. Le volume horaire minimal assuré est de 10 heures. Les digital nomads à temps partiel seraient automatiquement à la recherche de multiples opportunités auprès de différentes entreprises. Cela fait que leur volume horaire hebdomadaire refléterait ces conditions. Ils travailleraient donc davantage qu’une personne avec le même mode de vie mais qui serait engagée à temps plein.

Sur un plan pratique, il serait donc judicieux de faire confiance à l’employé pour définir lui-même son propre emploi du temps. Cette approche intéressante aura de multiples effets positifs. En effet, le télétravailleur se révélera non seulement plus productif, mais il fera également preuve de plus de créativité. Voulant prouver sa bonne foi et son engagement vis-à-vis de la société mère, il mobilisera tous les moyens pour honorer ses missions dans les délais optimaux. Il ne s’agit pas de se surmener en travaillant des heures indéfinies jusqu’au burn-out pour prouver votre investissement moral, mais de parvenir à régler votre to-do list en un temps idéal. De cette manière, vous travaillerez moins mais beaucoup mieux.

Un investissement à parts égales

Au début de la vulgarisation du télétravail depuis l’étranger, beaucoup d’entreprises ont exprimé une certaine réticence face à ce changement significatif. Plusieurs arguments ont été avancés pour appuyer ce point de vue. Il s’agissait notamment de la peur que l’employé ne soit plus sous le contrôle direct de la structure mère et qu’il perde son investissement en s’éloignant de la vie quotidienne de l’entreprise.

Le souci de la qualité de sa prestation et de la productivité peut aussi figurer sur cette liste. De même, le décalage horaire peut représenter une question épineuse s’il y a une différence notable entre le pays où l’entreprise est installée et le pays d’accueil du nomade digital. S’il s’installe au Japon ou à Hawaï, il serait certes difficile de l’inclure dans des réunions d’urgence à 2h du matin.

Même s’il incombe au salarié de pouvoir gérer ses tâches quotidiennes sans causer des délais dans la chaîne de production, il est aussi du ressort de l’entreprise d’effectuer des transformations significatives. Par exemple, il est primordial de discuter au préalable avec le collaborateur en télétravail pour définir ce qui est attendu de lui sur un plan quotidien, hebdomadaire ou mensuel.

Il est aussi nécessaire de fixer des plages horaires où l’employé sera clairement disponible pour éviter les incidents et les retards. Cela peut s’accompagner par l’installation d’un dispositif informatique qui trace les heures de connexion au système informatique de l’entreprise, en ayant au préalable informé le collaborateur.

Pour conclure, une culture d’entreprise moderne englobe indéniablement un rapport de confiance fondé sur la communication et la visibilité. Un investissement commun de la part des deux entités concernées garantira le bon déroulement de cette expérience.

Aussi, il est favorable de ne pas organiser des réunions pour des problématiques mineurs. Pour cause, cela risque d’empiéter sur le temps personnel du digital nomad. Il est du devoir de l’entreprise de se tenir à l’essentiel afin de ne pas sursolliciter l’employé et de l’encourager à profiter des multiples points positifs de sa nouvelle aventure de travail depuis l’étranger.

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